Je m’appelle Julia Téchené et depuis plusieurs années, je m’engage publiquement pour une éducation canine respectueuse, fondée sur les sciences du comportement, l’éthique et la bienveillance. Mon travail repose sur des recherches scientifiques rigoureuses, des collaborations professionnelles solides, et l’écoute constante des familles humaines et canines avec lesquelles nous collaborons avec Juliette.

Aujourd’hui, mon engagement me conduit devant la justice.
🔍 De quoi s’agit-il ?
En janvier 2025, ma page professionnelle Danse avec ton chien a partagé sur Facebook un post destiné à interpeller et à mettre en garde sur un partenariat entre une assurance pour chien très connue et une structure d’éducation canine qui prône l’utilisation d’une méthode appelée “conditionnement canette” sur les chiens de tous les âges à partir de 2 mois et demi— des techniques que je déconseille fermement et qui sont en contradiction avec les principes éthologiques et scientifiques.

Ce post, rédigé sans nommer personne, visait à :
- informer et à protéger contre des pratiques que je considère comme potentiellement dangereuses particulièrement pour les chiens mais également pour la relation entre l’humain et son chien.
- partager certains des nombreux témoignages que j’ai reçu de particuliers et de professionnels qui ont subi, avec leur chien, les méthodes “d’éducation” avec les canettes remplies d’écroues.
Pourtant, ce post a conduit à une citation à comparaître au tribunal de Montpellier pour diffamation, déposée par un professionnel du secteur. Je suis donc convoquée, en mon nom propre et non au nom de mon entreprise, devant la justice, pour avoir dénoncé des faits, en donnant mon avis certes mais sans citer de nom.
⚖️ Pourquoi je parle aujourd’hui ?
Ce procès ne me concerne pas uniquement. Il soulève une question cruciale :
Avons-nous encore le droit d’alerter sur des pratiques potentiellement néfastes pour les animaux, lorsqu’elles sont observées dans un cadre professionnel ?
Mon objectif n’est pas de nuire, ni de diffamer. Mon seul combat est celui du respect de l’animal et des humains qui en ont la responsabilité, de la transparence, et de la diffusion de connaissances fiables et accessibles à tous.
En rendant cette affaire publique, je souhaite :
- Sensibiliser : car beaucoup de professionnels et particuliers n’osent pas parler de peur des représailles.
- Protéger : les chiens, les familles, et les professionnels du monde canin.
- Ouvrir le débat : sur ce que nous jugeons acceptable ou non dans l’éducation animale.
📆 Où en est la procédure ?
La première audience a eu lieu le 22 mai 2025 au tribunal correctionnel de Montpellier.
À l’issue de cette audience, le tribunal a demandé à la partie civile de verser une consignation. Il s’agit d’une somme que le plaignant doit déposer pour que la procédure se poursuive, dans le cas où elle serait considérée ultérieurement comme infondée ou abusive.
Cette décision n’est pas une victoire, mais elle souligne que le juge prend en compte la possibilité que cette procédure puisse ne pas être justifiée.
La prochaine audience aura lieu le 3 juillet à 14h00 au tribunal correctionnel de Montpellier.
Je suis défendue par une avocate et je poursuis cette démarche avec sérieux, conviction et respect pour le droit.
🫶 Je ne suis pas seule
Je suis honorée d’avoir reçu le soutien officiel du MFEC (Mouvement Francophone des Éducateurs de Chiens de Compagnie), une association professionnelle engagée pour une éducation respectueuse et bienveillante des chiens.
Le MFEC me soutient dans cette affaire, et nous avons lancé ensemble une cagnotte solidaire pour couvrir les frais juridiques de cette procédure. Ce soutien collectif est précieux : il montre que les professionnels de terrain, les chercheurs, les éducateurs et éducatrices, les particuliers engagés refusent de laisser le silence ou la peur s’installer.
Extraits de slides de la publication Facebook et Instagram du Mardi 17 juin 2025
🫶 Comment me soutenir ?
Une cagnotte solidaire a donc été ouverte pour m’aider à couvrir les frais juridiques, car je suis poursuivie en mon nom propre, et non au nom de mon entreprise.
À ce jour, les frais engagés pour ma défense s’élèvent à 7 500 €.
Dans la citation à comparaître, la partie civile me réclame :
- 15 000 € de dommages et intérêts,
- 6 000 € de frais d’avocat,
- et 1 500 € supplémentaires pour publication du jugement dans la presse, en cas de condamnation.
Soit 22 500 € sans compter les 7 500 € de frais pour me défendre. 30 000 € pour avoir voulu m’exprimer sur un sujet sur lequel tellement de personnes m’alertent chaque semaine.

Vous pouvez également m’aider en partageant cet article, en parlant de l’affaire autour de vous, ou simplement en continuant à faire vivre les valeurs d’éducation bienveillante que nous défendons ensemble.
Si vous êtes vous-même victimes de cette méthode de “conditionnement canette” ou menacé/intimidé par des éducateurs utilisant ces méthodes vous pouvez me contacter par mail.
🙏 Merci
Je tiens à remercier chaleureusement toutes les personnes qui me soutiennent depuis le début : les familles qui me font confiance, les professionnels engagés, les associations, mes proches, et ma communauté. Vos messages, vos témoignages et votre mobilisation me donnent la force de continuer à défendre ce en quoi je crois.
Ce procès est peut-être personnel, mais le combat qu’il soulève est collectif !

