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Sensibilité & Réactivité

Pourquoi il ne faut pas punir un chien réactifs

Qu’est ce qu’un chien réactif ? Pourquoi il ne faut pas le punir ? Solutions en méthodes positives NON VIOLENTES

Ecrit par Education positive, Sensibilité & Réactivité Aucun commentaire

C'est quoi être réactif ?

Être réactif, c’est réagir face à un stimulus extérieur. Tous les êtres vivants sont réactifs; même les végétaux… C’est ce qui permet de s’adapter à une situation et de survivre. Mais parfois cette réactivité peut devenir disproportionnée.

Les mammifères sont doués d’émotions, ce n’est plus nouveau pour personne. Et souvent il y a des émotions liées à cette réactivité. Cela devient disproportionné lorsque l’individu se fait dépassé par la situation et n’arrive pas à gérer ses émotions.

Les réactions face à un stress déagréable

Lorsqu’un mammifère vit des émotions désagréables à cause d’un stimulus, il peut avoir 4 sortes de réactions (les 4F). Il peut :

  • Fuir
  • se Figer
  • faire le Fou
  • Foncer et attaquer

Les 3 premières réactions sont considérées comme passives et pacifiques. Mais lorsque ces 3 réactions ne permettent pas d’échapper aux émotions désagréables, c’est souvent la dernière qui arrive et la : EXPLOSION !

Pourquoi il ne faut pas punir un chien réactif ?

Si face à ces 3 premières réactions, vous n’écouter pas le chien… vous lui expliquer juste que vous ne prenez pas en compte son mal-être et que ces propositions pour y échapper ne sont pas les bonnes. Alors il choisira la dernière car bien souvent, la dernière terrifie l’humain qui est obligé de mettre fin à l’action désagréable ! Et finalement, vous lui donnerez raison de choisir l’agressivité !

Savez-vous que l’agressivité est une réaction provoquée par la violence ? Et que la violence n’est pas seulement de la violence physique ? Ne pas prendre en compte le mal-être d’un animal est de la VIOLENCE MORALE.

Quelle solution en méthodes positives?

Avec les méthodes positives, il est d’abord important d’apprendre à observer le chien et d’établir une communication avec lui. Il faut mettre en place des codes qui permettront de prendre en compte son consentement et qui le laisseront être acteur dans son éducation et dans vos interactions.

Ensuite, il faut apprendre au chien à mieux gérer ses émotions et apprendre à redescendre en pression. Pour cela il existe des exercices simples à pratiquer dans la vie de tous les jours. Plus vous mettrez en place cela et plus vous développerez la relation de confiance entre votre chien et vous !

Les explications en vidéo

caisse pour chien

La caisse pour les chiens est-elle un outil de torture ?

Ecrit par Autocontrôles & Calme, Chiot, Education positive, Sensibilité & Réactivité Aucun commentaire

A quoi peut servir la caisse en éducation canine ?

Cela peut permettre :

  • de transporter l’animal en voiture de façon sécuritaire afin d’éviter à l’animal d’être projeté en cas de collision/freinage brusque
  • à un chien blessé ou sortant d’une opération d’être contenu à certaines périodes de la journée (porte pas forcément fermée)
  • d’avoir un espace de sécurité que l’on peut déplacer
  • si vous êtes invités plusieurs jours et que vous avez besoin d’une limite claire où l’animal sera laissé tranquille
  • pour la gestion d’environnement ou travail comportemental
  • pour isoler pour les repas en cas de protection de ressource, ou travailler un cas de protection de ressource autour de la mastication par exemple
  • pour sécuriser notre chien lors de déplacements où notre attention pourrait ne pas être fixée sur lui (stages, expos,…)

Pour aller plus loin !

Le safe space - espace de sécurité pour chiens réactifs et sensibles

L’espace de sécurité pour les chiens sensibles et/ou réactifs

Ecrit par Autocontrôles & Calme, Chiot, Dog dancing, Education positive, Sensibilité & Réactivité Aucun commentaire

Qu'est-ce que " l'espace de sécurité " ?

C’est une zone préalablement définie avec l’ensemble des personnes présentes où le chien ne doit JAMAIS être dérangé, touché ou interpellé d’une quelconque manière.

Cela peut être une pièce ou panier/plaid/canapé. Il peut y en avoir plusieurs selon les habitudes du chien.

Cet espace va aider le chien à gérer ses émotions. Cela va permettre de prévenir la réactivité et/ou la protection de ressources.

Comment le mettre en pratique ?

Un apprentissage doit se faire au préalable. Il faut pour cela apprendre au chien à avoir une occupation seul en votre présence.

Pour les chiens sensibles à certains changements, on peut leur accorder une pièce de mastication. Il va falloir travailler l’autonomie dans diverses situations :

  • calme en votre présence,
  • pendant de courtes absences,
  • si l’environnement est particulièrement bruyant,
  • quand des invités sont là,
  • si il y a des enfants trop envahissants.

Idéalement, il faudra choisir:

  • des jouets adaptés et résistants,
  • de mets destinés à la mastication,
  • de la recherche de croquettes,
  • un dodo confortable…

Le chien deviendra capable d’y aller seul ou de réclamer à y être placé dans un contexte où il ne maîtrise plus ses émotions.

Quel est l'objectif de cet espace ?

L’objectif premier de cet espace est l’association positive avec le lieu, et possiblement ce qui y est lié (notre absence, la présence de bruits etc). Il faut que le chien y est une sensation de refuge. Le fait d’avoir cet espace de sécurité lui évite d’être mal à l’aise et potentiellement en situation de danger pour lui et pour les autres.

Pour aller plus loin !

Muselière chez le chien

La MUSELIÈRE chez le chien : pourquoi et comment bien l’utiliser ?

Ecrit par Education positive, Santé, Sensibilité & Réactivité Aucun commentaire

Les critères pour choisir une bonne muselière

Une bonne muselière doit être :

  • à la bonne taille,
  • légère,
  • avec des ouvertures au niveau de la truffe et de la gueule.

Le plus important est qu’elle permettre au chien de bien

  • respirer,
  • d’être récompensé en gueule,
  • de boire.

Les situations dans lesquelles utilisées une muselière

Une muselière peut être utilisée, de la même manière qu’un harnais, comme un outil pédagogique visant à apprendre au chien à gérer certaines situations. Parmi ces situations, il y a :

  • les difficultés d’interaction avec les humains, les chats, les chiens ou toutes sources pouvant générer du stress et de la réactivité chez le chien
  • le refus d’appât en extérieur notamment chez des chiens hyper gloutons
  • les soins d’urgence avec des chiens qui peuvent réagir vivement

AVERTISSEMENT : La muselière ne justifie pas de mettre le chien en immersion dans une situation stressante. Toutes les étapes de travail des situations « sensibles » doivent être progressive et faites avec des méthodes positives. La muselière n’est pas un outil qui doit rester indéfiniment mais qui doit être utilisé ponctuellement et dans un optique d’apprentissage.

Les étapes d'apprentissage pour apprendre au chien à mettre la muselière

Le mieux sera de ne pas leurrer le chien à mettre la gueule dans muselière mais à le laisser réfléchir et à récompenser toutes les interactions qu’il proposera avec la muselière.

Une étape intermédiaire pourra être fait en formant un rond avec les mains et en apprenant au chien à mettre de lui-même la truffe à l’intérieur.

Toutes les étapes sont détaillées dans la vidéo ci-dessous (à partir de de 6min42s) que je vous invite à regarder.

Pour aller plus loin !

lacher prise

Lâcher prise : votre duo humain/chien face au monde

Ecrit par Education positive, Sensibilité & Réactivité Aucun commentaire

Lâcher prise : votre duo humain/chien face au monde

“Mais lâchez-le votre chien il sera bien plus heureux !”

“Oh mon dieu…il a une muselière, le pauvre, il a l’air si gentil”

“Quel mauvais partenaire humain je fais, mais j’ai mal aux jambes, je ne peux pas faire les 3h de balade habituelles”

“J’ai mal à la tête, comment je vais faire pour gérer mon chien mangeur d’enfants ? Allez, pas le choix…”

« Pourquoi vous le portez ? Il a des pattes votre chien ! »

Ces phrases là, on les a tous entendues, que ce soit de la bouche d’un inconnu, de la tante de la meilleure amie de la voisine (qui a eu un chien, une fois, si si elle vous l’assure), d’un membre de notre famille ou même directement de notre petite voix intérieure !

AYEZ CONFIANCE EN VOTRE CHIEN

Votre chien n’a que vous, il est dépendant de vous pour tout, et il n’y a qu’en vous qu’il peut avoir confiance pour se sentir sécurisé. Apprenez à le connaître, renseignez vous sur les codes canins, les signaux de communication, d’apaisement, et ayez confiance en votre duo !

S’il y a bien une chose que l’humain et le chien partagent, ce sont les émotions. Dans tous les cas vous ne formez qu’un : votre comportement influence le sien et vice-versa. Ne le voyez pas comme un être qui cherche à vous embêter, qui vous teste, mais voyez le comme un allier : il a peut être du mal à gérer sa frustration, comme vous.

Dans l’absolu, aucun chien n’est parfait, aucun humain non plus…On vous a dit qu’il ne devrait jamais marcher devant vous en balade ? Pourtant les chiens marchent plus vite, on envie de fureter, de vadrouiller, alors laissez lui ce plaisir et profitez aussi de ce moment de détente. Il n’y a rien qui compte plus que votre bonheur à tous les 2, sans avoir à vous soucier de ce qu’un chien devrait faire pour plaire aux autres et pour laisser penser que vous vous comportez en « bon/ne maître/sse ». Profitez du bonheur de laisser votre chien être lui même ! Certains chiens vont adorer courir, d’autres ne verrons la balade que comme une piste de flair géante et vont faire le choix de passer 1h dans la même rue. C’est que leur besoin à combler est celui là, ils le ressentent.

OSEZ VOUS REMETTRE EN QUESTON

Dès que nous faisons un choix différent ou que notre chien a un comportement/physique qui intrigue, nous devenons source de remarques, questions soupçonneuses, regards de travers, petits rires, et là tout s’enclenche dans notre tête « Peut être que j’exagère ? C’est vrai que c’est un chien, pas un bébé ».

Il est important de pas se fermer à des méthodes moins invasives, à des conseils bienveillants, ils peuvent toujours être bon à prendre, mais ne pas se laisser culpabiliser ! La remise en question est tout aussi importante que d’avoir confiance en ses choix et ses décisions, elle est la clé de l’avancée dans nos connaissances ! Nous avons tous droit à l’erreur.

Vous imaginez bien qu’avec Ever, mon chien sanguinaire/terrorisé par un coup de vent, j’en ai eu à revendre. Et j’avoue, j’ai eu énormément de mal à m’affirmer, à être vraiment sûre que je voulais nous faire confiance ! J’ai eu raison, j’ai laissé tomber les gens qui me disaient que je ne ferai rien de ma chienne et j’ai écouté des gens qui me donnaient des conseils, plus ou moins bons à prendre… A force j’ai affiné mes choix, j’ai tenu tête aux préjugés disant qu’un être vivant a besoin de fermeté et d’un cadre bien défini par la société pour être éduqué, et j’y ai cru !

L’important est de savoir ce qu’on fait et pourquoi on le fait !

Savez vous que pour un chien réactif/sensible/hypervigilent, une situation stressante (altercation avec un chien, énorme sursaut à cause d’une skatteur qui tombe à côté du chien, concours, nouvel environnement…), un retour complet au calme peut mettre entre 2 et 10 jours, peut être même plus ?

On imagine aisément la difficulté à présenter un comportement calme et à progresser pour un chien qui se retrouve dans une situation stressante et répétitive sans avoir le temps de redescendre ! Comme quoi avec des informations vérifiées scientifiquement, on laisse plus le temps aux choses. Cherchez un état d’esprit plus apaisé, en parallèle de votre travail.

Pour avoir une relation de confiance et harmonieuse, il faut que vous soyez heureux tous les 2 ! Ne vous sentez pas obligé de promener votre chien de la même façon quand vous êtes épuisé que quand vous êtes en pleine forme, ne vous forcez pas à lui donner à manger après vous parce qu’on vous a dit que « c’est comme ça qu’on fait pour rester le chef » si ça vous convenait bien, ne vous forcez pas à être ferme si vous n’en avez pas envie, ne mettez pas votre chien dans une situation pesante si vous avez le choix, mettez fin plus vite à la balade s’il tire énormément et que vous allez éclater….

Au même titre que ça ne sert à RIEN de culpabiliser parce qu’on a conscience de mal faire « je lui dis encore NON, alors que je sais que c’est pas bien », c’est un réflexe ! Il n’y a rien de mal ! Vous êtes humain et donc potentiellement fatigué, à bout de nerfs,…et ce n’est pas en lisant 2 articles vous prouvant que c’est l’habitude à perdre que vous allez immédiatement la retirer de votre cerveau.

Tant que vous avez conscience que ça n’a aucun but éducatif, pardonnez vous d‘avoir du mal à oublier le « non » ou d’avoir haussé le ton ! Vous voulez bien faire, c’est la meilleure des choses.

Vos priorités doivent être la stabilité émotionnelle de votre chien, votre relation ensemble, et d’apprécier autant que votre chien les activités que vous partagez !

Vous n’êtes pas obligé de travailler votre chien réactif à chaque balade, vous avez envie de profiter ? Partez seul avec lui dans un coin hors du monde pour une bonne balade seuls au monde !

Vous estimez qu’il a besoin de temps pour souffler et apprendre des choses utiles ? Focalisez vous là dessus !

Vous voyez que votre chien subit le comportement déplaisant d’un autre chien ? Intervenez !

Vous êtes épuisé, vous ne vous voyez pas faire une longue marche ? Mettez lui sa longe, son harnais et laissez le renifler à sa guise sans que vous n’ayez à parcourir des kilomètres !

Vous souhaitez lui apprendre à marcher en laisse avec son harnais ? Foncez, n’écoutez pas les gens qui disent qu’un harnais est forcément fait pour tirer !

Amusez vous avec lui, et n’ayez pas honte de ne pas être celui qui va rendre son chien « comme un chien doit être » ! Laissez le vivre sa vie autant que vous lui permettez, mais en contre partie ne vous sentez pas obligé de subir des choses qui ne vous plaisent pas du tout.

Peut être que ça ne vous dérange pas que votre chien déplace votre table de salon dans ses grands moments de folie mais que par contre vous ne souhaitez pas qu’il monte sur le canapé (parce que vous changez votre bébé dessus, parce qu’il s’y endort et prend toute la place, parce qu’il le transforme en tapis de poils), à partir du moment où ce sont vos choix et qu’il n’altèrent pas le bien être de toutou, tout va bien.

POUR RÉSUMER

Vous êtes heureux dans cette situation ? Votre chien est heureux aussi ? Il a un comportement sain ? Vous ne nuisez à personne ? Alors ne changez rien !

Vous hésitez sur une question ? Alors remettez vous en question, faites vous aider par un éducateur et un entourage bienveillants, travaillez ce problème.

Votre chien est il à l’aise et heureux pendant l’entrainement ? Si ce n’est pas le cas remettez en question vos méthodes, demandez vous si vous aimeriez être à sa place…Et si oui, continuez !

Ayez confiance en vous, en votre chien, faites de votre mieux, renseignez vous et ne vous laissez surtout pas déstabiliser par des gens qui ne connaissent ni votre situation, ni votre chien, ni vous !

Pour aller plus loin !

Les signaux de communication : la façon dont les chiens parlent

Ecrit par Education positive, Sensibilité & Réactivité 15 commentaires

Si si je vous assure, les chiens parlent! Ils parlent entre eux et bien souvent, ils communiquent et se répondent… Mais ils tentent aussi de parler avec nous. Non, non, ils ne parlent pas avec des mots mais avec des signaux, des comportements, des odeurs, des postures… Certains appellent cela « signaux d’apaisement » et d’autres encore « signaux de communication ». Le plus important ce n’est pas la façon d’appeler ce langage non verbal mais bien d’apprendre à le voir, de le comprendre et parfois de pouvoir y répondre.

Tout cela vous intéresse? Alors c’est parti, avec Juliette et Laure, nous avons partagé la plume pour vous expliquer la communication chez les chiens.

Laure est coach canin et comportementaliste chez Chien’Bioz

Sa page Facebook :

Son site :

Laure et Joalia de Chien'Bioz

Signaux d’apaisement ou de communication?

Comme son nom l’indique, le signal d’apaisement est un signal donné par un chien pour stopper un comportement « d’agression » venant de l’extérieur (chien, animal, humain, situation stressante, etc). Les chiens l’utilisent le plus souvent en prévention.

Selon la littérature, les chiens sont pacifiques dans l’âme, et auraient plutôt tendance à fuir les conflits. Ils utiliseraient donc ces signaux pour signifier leur stress, s’apaiser lorsqu’ils se sentent inquiets, mais aussi pour communiquer aux autres chiens qu’ils peuvent se sentir en sécurité, et pourquoi pas se lier d’amitié. Dans ces circonstances, il s’agit vraiment de signaux d’apaisement.

Voici quelques signaux que les chiens peuvent émettre :

Se lécher les babines ou la truffe

yeux plissés et lechage de truffe comme signaux d'apaisement

Se détourner

signaux d'apaisement se détourner

Se figer – mettre la queue entre les jambes

Flairer au sol

signaux d'apaisement chien qui flaire

Se mettre en position d’appel au jeu

Contourner

Plisser les yeux

plisser les yeux pour apaiser

Mais les chiens peuvent aussi bailler, se coucher, s’asseoir, lever une patte, etc. Les signaux sont très nombreux…

Parmi les signaux d’apaisement chez le chien très stressé, en plus de se figer, on peut voir le blanc de l’œil quand il observe la source de sa peur ou lorsqu’il détourne le regard en restant immobile sans détourner la tête. Lorsqu’il souhaite fuir une chose qui lui fait vraiment peur, il se rapproche du sol pour paraître moins menaçant et peut selon le cas avancer très très lentement ou au contraire fuir à toutes pattes.

Avant que le chien ne prenne la fuite, il est possible d’observer un transfert de poids pour s’écarter au mieux de ce qui lui fait peur. Parfois juste pour prendre de la distance ou parfois pour s’appuyer sur quelqu’un de confiance ou quelque chose dans l’optique de se rassurer.

Exemple :
Durant une balade, lorsque deux chiens en liberté sont amenés à se croiser, ils doivent dans le meilleur des cas venir l’un vers l’autre en douceur. Cependant, si l’un des deux arrive de manière vive vers l’autre, alors ce dernier adoptera plusieurs postures possibles lui signifiant son malaise.

Peut être qu’il :

  • se couchera
  • détournera la tête en se léchant le museau
  • viendra en arc de cercle
  • etc

Cela signifiera à celui qui sera trop entreprenant : « Attention ! tu arrives trop vite, cela me stress, je ne te veux pas de mal ! »

Gipsy arrive trop franchement et Chelsea adopte le stratégie de contournement

Gipsy arrive trop franchementNormalement, devant de tels signaux, l’autre chien devra ralentir, et éventuellement lui répondre aussi en se léchant le museau et en détournant le regard. Cela signifiera : « Pas de soucis ! Je viens en ami faire ta connaissance ! ».

Juliette Boidin co auteur de Commencer le dog dancing avec Danse avec ton chien

Après cette communication entre les 2 chiens, s’ils sont bien codés et se comprennent, les chiens repartiront chacun de leur côté ou feront une approche en douceur et peut-être même une belle partie de jeu !

Mais au-delà de cette envie d’apaiser les conflits, les chiens émettent beaucoup de signaux que ce soit aux autres animaux ou aux humains. On peut partir du principe que ce sont alors des signaux de communication dont la majorité ont des objectifs pacifiques. Les chiens utilisent d’ailleurs plusieurs sens dans leur communication :

  • Le canal visuel (prise de contact visuel, signaux d’apaisement, etc)
  • Le canal olfactif (odeurs, phéromones, etc.)
  • Le canal auditif (gémissements, couinements, aboiements, grognements etc.)

Tous ces sens peuvent être utilisés lors des échanges entre les chiens, ou même dans les échanges avec nous les humains.

Les chiens parlent entres eux mais essayent-ils de communiquer avec nous ?

Dans le mode de communication des humains, il existe 3 langages :

  • verbal : tout ce qui définit nos phrases,
  • gestuel : attitude, positions, mouvements, etc.
  • para-verbal : intonation, hésitation dans la voix, etc.

Les chiens sont réceptifs aux langages gestuels et para-verbaux.
Autrement dit, nos chiens nous observent, nous scrutent, nous analysent. Toutes nos attitudes, ont, à leurs yeux, une signification.

Suivant les circonstances, le chien peut être amené à nous envoyer des signaux, afin de signifier son malaise, son stress, ou au contraire son intention de jouer et sa joie.

Il est IMPORTANT de pouvoir les identifier et d’adapter son comportement en conséquence.

Prenez le temps d’observer votre chien et vous remarquez les nombreux signaux qu’il peut envoyer.

Crackot n’est pas à l’aise avec l’encerclage et la photo en même temps
signaux d'apaisement se détourner

Exemple :

Le chien peut envoyer des signaux quand :

  • vous êtes stressé, en colère, ou de mauvaise humeur,
  • quelqu’un se penche sur lui, avance sa main trop rapidement, lui caresse le dessus de la tête,
  • il est dans une situation stressante comme chez le vétérinaire,
  • vous vous séchez les cheveux ou allumez l’aspirateur,
  • quelqu’un ou un chien se dirigent vers lui directement,
  • dans son entourage il y a des disputes, de l’agitation,
  • un enfant court vers lui, crie, veut le caresser très brusquement ou l’encercler avec ses bras

Dès lors que vous arrivez à identifier ces signaux de communication de la part de votre chien, essayez de comprendre ce qui en est à l’origine. Vous pouvez ensuite essayer de modifier votre comportement ou vos actes en conséquence. Enfin, il vous reste à observer si votre chien émet toujours ces signaux. Ça vous dit d’essayer ?

Pouvons-nous utiliser ces signaux pour leur faire part de nos intentions pacifiques et tenter de les apaiser ?

Mais OUIIIIII !

Il est tout à fait possible d’utiliser ces mêmes signaux. Alors certes on peut paraitre un peu original mais cela fonctionne!

Par exemple, si vous souhaitez aborder un chien que vous ne connaissez pas, vous pouvez utiliser quelques uns de ces signaux pour l’apaiser et lui faire part de vos intentions pacifiques.

Il est bien évident qu’avant tout contact, il faudra s’assurer auprès de son humain qu’il est apte à recevoir ce contact et que l’humain est en accord avec cela.

Si vous voyez le chien hésitant à venir au contact, surtout ne forcer pas en tentant de « rentrer dans sa bulle ». Adoptez plutôt un déplacement en contournement et en évitant de fixer le chien. Ne le prenez pas de haut. Pour entrer en contact avec lui, mettez vous accroupi et plutôt de profil avec la main dirigée vers lui, bras non tendu. Si le chien se met à bailler, détourne la tête, recule ou même se lèche les babines, c’est qu’il n’est pas complètement à l’aise. N’hésitez pas à bailler en retour pour lui faire part de votre intention pacifique et laissez le venir à vous. Évitez de le regarder, laissez le vous renifler. Essayez de le caresser du dos de la main sur le poitrail ou les flancs seulement quand il vient à votre contact et n’insistez pas s’il esquive vos caresses.

Si le chien, ne souhaite pas d’interaction, ne le forcez en aucun cas et respectez son souhait de vous communiquer son mal-être face à cette situation. Il est important de comprendre qu’un chien a le droit de ne pas vouloir de contact avec vous et de le respecter s’il vous l’exprime!

Est-ce que tous les chiens utilisent ces signaux ?

Pas forcément… En général oui, mais il arrive que des chiens soient ce que l’on appelle « mal codés ».

Si des jeunes chiens et des chiots sont entourés et éduqués par des chiens adultes bien codés, alors ils seront aptes à comprendre ces signaux et pourront en émettre à leur tour. Une chienne qui saura bien communiquer, apprendra à bien communiquer à ses chiots. C’est vraiment une question d’apprentissage.

Crackot chiot et sa maman setter en train de faire un bisou
Les chiots qui jouent ensemble

D’après des observations récentes, le 1er signal d’apaisement que peut faire un chiot est le bâillement. C’est le seul qu’il est apte à faire, tant qu’il ne maîtrise pas son corps. En grandissant cela évolue et le nombre de signaux augmente.

Il ne faut pas négliger le fait que pour bien communiquer les chiots doivent avoir les meilleures opportunités de se confronter à des congénères. Ils doivent en voir de toutes les tailles, toutes races, couleurs, apparences, et bien entendu sachant communiquer.

L’éducation sociale et environnementale sont les choses les plus importantes pour l’éducation d’un chiot.

Un chiot retiré trop tôt à sa mère aura certainement des lacunes. Il est donc également important de laisser les chiots au minimum jusqu’à leurs 8 semaines avec leur mère et leur fratrie.

fraterie de chiots bergers australiens
chiots qui jouent aevc leur maman

Ensuite, c’est à la nouvelle famille d’adoption de continuer le travail en favorisant les rencontres avec des congénères équilibrés et de gabarit équivalent.

Il arrive parfois que malgré ce travail fait, si les rencontres ne sont pas assez fréquentes, le chien se désocialise et perd ses moyens de communiquer.

Et là, bien entendu cela deviendra source de problème, et pourra se traduire sous forme de réactivité envers les aux autres chiens, entrainant potentiellement des conflits.

Peut-on apprendre à un chien qui a manqué de sociabilisation à utiliser ces signaux ?

C’est possible !

Il faut bien entendu tenir compte de l’âge du chien. En effet, plus il sera âgé, plus le travail sera long et compliqué.

Le fait est qu’il faut vraiment favoriser les bonnes rencontres, avec des chiens bien « codés » et tolérants. Ils lui apprendront calmement les codes et les limites sans trop lui «rentrer » dedans.

Il est important de savoir que lorsque le stress arrive, le cerveau ne fonctionne plus normalement… Pour aider le chien à surmonter ce stress, il faut d’abord laisser au chien le temps d’observer de loin la source de son stress et renforcer positivement tout état calme. Il faut toujours aborder les situations avec le plus de sécurité possible, de calme et de chance de réussite. Et bien sûr, il est important de surtout bien récompenser les instants où il réagit de manière positive. Si jamais, la réactivité s’enclenche, c’est que c’est allé trop vite et trop fort d’un coup. Il faut retravailler en conditions moins stressantes pour le chien et toujours de manière positive. Il est extrêmement important de ne pas réprimémander un chien réactif au risque d’augmenter son stress et donc sa réactivité. Votre objectif est de mettre votre chien dans la réussite en lui proposant des situations qu’il peut gérer émotionnellement et augmenter la difficulté très progressivement lorsqu’il est en mesure d’y faire face. C’est dans l’approche des nouvelles situations qu’il faudra observer les signaux (évoqués dans cet article) que le chien émettra avant de rentrer dans la phase critique de réactivité forte.

Il ne faut surtout pas se décourager, savoir se remettre en question et observer votre chien qui communique avec vous et son environnement.

Et vous alors, diriez vous que votre chien est bien codé? laissez nous un petit commentaire en dessous de cet article et n’hésitez pas à nous poser vos questions 😉

Bibliographie

traviller le calme du chien auprès des chevaux

4 exercices à travailler pour emmener son chien voir des chevaux en toute sécurité

Ecrit par Education positive, Sensibilité & Réactivité 2 commentaires

Beaucoup d’entre vous m’ont fait part d’un soucis qu’autrefois je rencontrais avec Gipsy. Quand on aime les chiens et les chevaux, on rêve tout simplement de pourvoir allier nos 2 passions et partager des moments avec tous nos poilus en même temps. Cependant les chiens et les chevaux ne communiquent pas de la même façon et parfois nous pouvons perdre le contrôle de la situation.

En effet, les chiens aiment courser, chasser, troupeauter et les chevaux, proies , ont tendance à fuir mais aussi parfois à lancer un petit coup de pied.

Pour éviter que chiens et chevaux ne se blessent lors de leur rencontre, je vous propose un petit protocole composé de 4 exercices pour que tout se passe dans le calme et le plaisir 💙

Commencez les exercices par du « trop facile »

Pour les 4 exercices qui vont suivre je vous conseille de toujours commencer par un niveau de difficulté le plus faible possible. On appelle ce niveau le « trop facile » ! Ainsi vous mettez le chien dans la réussite, vous augmentez sa motivation et vous lui donnez de l’intérêt à vouloir continuer.

Je vous propose donc de commencer dans des endroits que votre chien connait et où il y a le moins de distractions possibles. Par exemple chez vous et sans personne autour. Ensuite vous pourrez travailler avec des personnes autour que le chien connait, puis dehors sans distraction. Enfin vous pourrez augmenter les distractions progressivement. Si votre chien ne réussit pas, revenez au niveau de distractions inférieur. Le but étant qu’il soit toujours dans la réussite et qu’il associe très positivement d’être avec vous et dans le calme.

Cela vaut pour tous les exercices d’éducation positive visant à éliminer des comportements du chien tels que de l’hyper excitation, de la réactivité, etc.

1. Travaillez le calme – le relax

Il s’agit de récompenser tous les moments où votre chien est calme, qu’il soit couché, assis ou même debout. Vous pouvez pour cela travailler le « Relax » et les autocontrôles.

Le but est bien que votre chien comprenne de lui même que le calme apporte la récompense.

Je vous invite à lire cet article, illustré d’une vidéo : Travailler le calme et les autocontrôles

2. Travaillez le focus

Il s’agit de récompenser toutes les marques d’intérêt que le chien vous porte, spontanément, dans n’importe quelles situations : un regard, un retour vers vous, un marche au pied, etc

Le but est vraiment de renforcer à bloc le fait que votre chien vous regarde et revienne vers vous!

3. Faites le fouiller pour provoquer la diversion

Apprenez à votre chien à fouiller en jetant une poignée de croquettes d’abord sur le carrelage, puis sur un tapis de fouille ou dans l’herbe dans votre jardin. Commencez devant son nez et progressivement éparpillez de plus en plus les croquettes.

En plus de travailler la diversion, cela sera bénéfique sur votre chien car il fera fonctionner son flaire. Cette activité calme le chien et le stimule olfactivement.

4. Travaillez son rappel

Même si je vous conseille de renforcer le calme et l’attention proposés spontanément par votre chien, sans aucun ordre de votre part, je vous conseille fortement de travailler son rappel. En effet, il se peut que devant une situation qui tout à coup devient trop stimulante pour le chien, il décroche de son focus ou de son calme. Ainsi, si vous avez bien travaillé le rappel, vous pourrez anticiper au maximum, et le rappeler à la moindre déconnexion. Si le chien revient directement, je vous incite à le récompenser beaucoup : jeu, friandise, voix.

Et si vous souhaitez être accompagné…

Il s’agit ici d’un protocole standard mais en fonction du chien et de sa réactivité, il se peut qu’il faille adapter plus ou moins le protocole. dans tous les cas si vous souhaitez être accompagné dans ce travail avec votre chien, n’hésitez pas à nous rejoindre sur le club privé pour que l’on vous coachent étape par étape.

bordercollie vigilant sur la plage

Qu’est-ce que la charge émotionnelle chez le chien?

Ecrit par Education positive, Sensibilité & Réactivité 2 commentaires

Pourquoi mon chien change de comportement?

Qui ne s’est jamais demandé pourquoi, selon le contexte, notre chien change complètement de comportement ?

On a tous essayé d’éduquer notre chien afin qu’il soit au mieux dans sa tête et dans ses pattes… Alors où est ce que nous nous somme loupés ?

S’il y a une chose à retenir, c’est qu’un chien ne réagit jamais pour rien. Il y a toujours une raison profonde. D’ailleurs notre chien sait mieux que parsonne comment nous nous sentons. C’est pour cela qu’il est important de prendre en compte notre état émotionnel et celui de notre chien quand on parle de son éducation.

Les chiens sont de réelles éponges et les anecdotes, à propos de certains chiens particulièrement sensibles, ne se comptent plus. Je vous raconte d’ailleurs à la fin de cette article des anecdotes de ma douce Ever, sheltie issue d’un trafic slovaque…

Accumulation de facteurs provoquant stress, peur ou colère...

Nous savons tous gérer nos émotions dans des situations faciles, certes. Mais quand les facteurs s’accumulent, on est vite au bord de la crise de nerf !

Par exemple, nous avons tous connu cette situation d’un enfant qui nous pose 150 fois la même question, de notre peur des araignées qui devient intolérable quand on en a croisé 5 dans la cave de mamie, ou de cette mauvaise note le jour où nous avons terriblement mal dormi avec le moral dans les chaussettes…c’est exactement cette accumulation qui nous fera produire une réaction de peur panique, de colère, ou toute autre forme de stress.

Et si on évoquait des situations bien précises 😉

Pourquoi mes chiennes se transforment TOUTES en monstres terrifiants (de vraies gremlins) dès que je les sors de chez moi ?

Chouinements, aboiements, tractions de malades sur la laisse…la totale ! Et le pire c’est qu’elles sont devenues réactives +++ aux gens et voitures. De quoi être vraiment écœurée des balades.

Malgré des exercices de marche en laisse, impossible de les faire baisser en pression…qu’est ce que j’ai bien pu rater ?

La réponse se situe dans mon conditionnement.

Ever était extrêmement réactive, voire agressive. Pour moi, la balade a longtemps été associée à hypervigilence, stress, etc.

Le calvaire pour partir en balade depuis mon appartement car il faut passer par

  • 4 portes,
  • 1 couloir où l’on ne voit/entend pas les gens arriver où même moi je ne suis pas à l’aise à l’idée de tomber sur quelqu’un à tout moment,
  • 1 escalier qui résonne,
  • 1 parking où se cachent de nombreux chats,
  • et ENFIN le portail qui donne sur la rue.

Passées toutes ces étapes, la balade peut commencer ! Tout cet environnement cause une surexcitation et une tension très importantes, tant pour mes chiennes que pour moi. On veut juste arriver dans la rue et enfin souffler, sauf que tout le monde reste sous pression une fois dehors, et on met beaucoup de temps à redescendre à un état de calme.

Il a fallu que j’aille en vacances pour découvrir que les exercices de marche en laisse avaient portés leurs fruits. Aucune des 2 chiennes ne tirait, l’une des 2 marchait naturellement au pied et elle n’avait aucune réactivité. C’est là que j’ai compris que le problème ne venait pas de l’éducation mais de NOS émotions. Je n’ai pu commencer à les travailler correctement qu’à ce moment là.

Quand je sors de chez moi en oubliant quelque chose, chaque fois que je rentre à nouveau ma chienne aboie et essaye de me pincer les mollets…

Pourtant elle n’a jamais montré de signe d’agressivité envers moi dans une autre situation. Pourquoi fait elle ça ?

Quand on sort de chez soi, on enchaîne les actions :

  • enfiler notre manteau et nos chaussures,
  • prendre notre sac,
  • chercher les clés et les tourner dans la serrure,

Cet enchaînement est souvent le même, comme un rituel… Le chien monte en stress et cela pour différente raisons potentielles. Cela peut être :

  • de l’excitation parce qu’il associe la sortie à la balade,
  • de l’angoisse à cause l’anxiété de séparation, anticipant le départ de son humaine),

Le chien de cet exemple a été surpris du retour de sa maîtresse qui est rentrée immédiatement après ce “cérémonial”. Il ne s’y attendait pas et s’est retrouvé débordé par ses émotions. C’est cela qui a déclenché une réaction impulsive.

Pourquoi mon chien, dont je travaille la réactivité, ignore 4 ou 5 personnes/vélos/joggeurs/chiens/enfants/voitures/*placer ici tout élément déclencheur* et au suivant il devient fou ?

Je pensais progresser et finalement on a régressé…

Ce que j’ai expliqué juste au dessus montre bien que l’accumulation fait monter le stress. Dans ce cas précis, le chien n’a pas le temps de redescendre à un état de calme, chaque déclencheur (dans le petit schéma qui suit, l’arrivée de chacun est représentée par un chiffre) fait augmenter de plus en plus le stress jusqu’au point de “non retour” où le chien n’est plus maître de ses réactions : c’est là qu’il se déclenche puis redescend en pression.

Ce schéma est la représentation (très) simplifiée de la montée de stress du chien réactif. C’est pourquoi il est extrêmement important de savoir lire son chien et pouvoir dire stop, on fait demi-tour. Il est important de se faire aider dans le travail de la réactivité et de savoir gérer ses propres émotions.

schema su seuil de tolérance du stress chez le chien

Savoir s'apaiser pour apaiser son chien

Je voudrais terminer en vous donnant quelques pistes :

  • Si vous ou votre chien êtes dans de mauvaises dispositions, remettez à plus tard, soufflez un bon coup, comptez à haute voix, notez tout ce qui vous fait plaisir avec votre chien, ses progrès…baladez en silence, en marchant doucement, le laissant renifler, juste profitez
  • Gérez l’environnement pour être plus à l’aise : si vous travaillez la marche en laisse avec une longue laisse et que par moments votre chien prend trop d’élan, raccourcissez la un peu. Ce n’est rien comparativement à l’émotion que vous allez ressentir avec la douleur , l’énervement de vous faire arracher le bras…
  • Votre chien n’est pas parfait ? Et alors ! Personne ne l’est !
juliette et chelsea à la plage

Les anecdotes d'Ever, un chien pas comme les autres !

Ever a un passé de chien négligé, traumatisé,…je pense que tout cela joue réellement dans la profondeur de sa douceur. Comme si c’était une chienne spécialiste en télépathie !

Vous allez comprendre…

shetland berger calme

1er jour de mon stage de 3ème, Ever avait 1 an et vivait avec 2 autres chiennes : Lola, yorkshire et Jalna, croisée teckel. Ma mère devait aller chez le véto avec Jalna en fin de matinée alors je savais que je ne les verrai pas en rentrant. J’ouvre la porte…

Ever avait ouvert les portes de chambres, fait ses besoins sur les lits, fait tomber des papiers, des objets,… Un vrai carnage pour une chienne pourtant si calme d’habitude. Je ne saurais pas dire si je savais une certitude profonde de la vérité, mais quand ma mère est rentrée en pleurs, je savais que je ne reverrai plus jamais Jalna.

Ever n’avait pas recroisé ma mère depuis qu’elle était partie chez le véto, comme si de rien n’était, mais elle avait su que Jalna n’était plus là… Je ne sais pas comment. Pendant 2 semaines, elle n’a pas quitté le jouet préféré de Jalna, l’emmenant partout, jusqu’à le poser à coté de sa gamelle le temps de boire.

L’année dernière, je devais partir en vacances dans ma famille dans le Nord, à 1000 km de chez nous. Au retour, nous devions garder la chienne d’une amie qu’Ever appréciait (tout en restant sur ses gardes par rapport à elle). En effet, elles s’étaient étonnement rapprochées les semaines précédentes ! Je n’étais donc pas étonnée en voyant qu’Ever ne voulait plus lâcher le portail de sa nouvelle copine…grave erreur. Quelques jours après notre départ, Ever mangeait goulument sa gamelle, puis s’est arrêtée net, a fait le loup et est partie se coucher, pendant 1 h impossible de la faire bouger ou manger quoi que ce soit. Jusqu’à l’appel de notre amie : il y a une heure la petite jack russel était décédée sous les roues d’une voiture… On peut croire au hasard, mais pas trop quand même…

Sans compter ma première tentative communication animale où Ever est venue naturellement poser sa tête sur mes genoux, les fois où elle changeait brutalement de comportement en balade et on découvrait ensuite qu’on longeait un cimetière, les fois où elle oubliait sa peur panique des humains pour se laisser caresser par une personne malvoyante et mal-entendente, ou encore quand elle a refusé de manger les matins de mes examens, alors que je ressentais pas mon propre stress…

Je suis d’accord qu’il n’y a pas de réel lien avec l’article mais ces histoires prouvent que nos chiens ne réagissent pas par hasard et que, en cherchant bien, on peut toujours trouver une raison, aussi étonnante soit elle ! Alors il faut essayer de les aider à gérer leurs émotions, autant que nous devrions l’apprendre à nous même

1, 2, 3…lâchez prise !

chelsea border collie, dog dancing, éducation positive

Comment bien commencer sa relation avec son chien?

Ecrit par Autocontrôles & Calme, Chiot, Dog dancing, Education positive, Focus & Rappel, Sensibilité & Réactivité 2 commentaires

Vous préparez l’arrivée d’une petite boule de poils à 4 pattes dans votre vie… Ou vous venez de l’accueillir et vous vous posez des questions quant à son éducation, son bien-être et le développement de votre relation? Alors cet article est pour vous!

Mais attendez, il n’est jamais trop tard même pour éduquer un chien adulte, alors cet article s’adresse aussi au propriétaire de chien de plus d’un an 🙂

Voici les questions auxquelles nous allons répondre dans cet article :

  1. Quelles sont les bases à mettre en place avec son chiot?
  2. Comment “travailler” avec lui?
  3. Quelles récompenses utiliser?

Commençons donc par le commencement. Un chiot est une petite boule de poils qui se sépare violemment de sa mère et de son environnement initial pour aller vivre la belle aventure de “chien de famille”. À 2 mois, le chiot n’est qu’un bébé sans défense, très sensible et la séparation de sa mère peut le perturber quelques temps. Heureusement, le chiot s’adapte vite et va reporter ses repères sur vous – son nouveau maître.

Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent :

  • Assis, Couché et la patte ne sont pas les “les bases” de l’éducation d’un chien
  • La marche aux pieds du maître permanente lors des balades est contre nature
  • Punir son chiot lorsqu’il fait une bêtise, plutôt que de le récompenser lorsqu’il fait de bonnes actions n’est pas efficace et est néfaste pour le développement du chien et la relation de confiance avec son maitre
  • Dépenser son chien physiquement n’est pas une bonne solution pour le calmer et ne sera pas efficace dans le temps

Dans le groupe Danse avec ton chien, nous prônons les bienfaits de l’éducation positive. Nous pensons même que pour pratiquer le dog dancing, il est indispensable de travailler en éducation positive. Alors c’est parti!

Quelles sont les bases à mettre en place avec son chiot?

Le plus important est tout d’abord de travailler la relation avec lui. Passer du temps ensemble, jouer, le câliner, lui faire découvrir un maximum de situations et d’endroits, le manipuler, lui faire rencontrer d’autres chiens, si possible des chiens plus âgés calmes et respectueux, afin que “les codes” et la sociabilisation se mettent en place, …

Comment “travailler” avec lui?

La règle d’or sera de ne jamais lui en demander trop et de toujours commencer par du “trop facile” afin travailler sa motivation. La concentration d’un chiot n’excède pas quelques secondes… donc des séances d’éducation traditionnelle de 30 min, on oublie tout de suite. Il faudra entrecouper le “travail” avec de la détente et du jeu. Voir même transformer le “travail” en jeu.

Les premières choses à travailler avec un chiot pour construire une relation de confiance saine et équilibrée sont les suivantes :

  • Lui apprendre que le calme et le contrôle amènent à des situations agréables en travaillant les autocontrôles et le relax (article sur le calme et les autocontrôles)
  • Le récompenser quand il fait attention à vous tout d’abord sans distraction puis en augmentant très progressivement le niveau et l’intensité des distractions. Vous pouvez par exemple en travailler le focus en intérieur puis en extérieur tout d’abord sans distraction puis avec. L’exercice du rappel chaleureusement récompenser sera aussi un exercice indispensable
  • Lui apprendre que refuser ou détourner son attention des choses appétentes peut être récompensé en travaillant le refus d’appât de manière positive
  • Le stimuler à proposer toutes sortes de choses par lui même grâce au Free shaping

Comment récompenser son chiot?

Les récompenses peuvent être de différentes valeurs et de différentes natures. Si c’est alimentaire, comme une friandise, vous pouvez gérer la valeur de la friandise en fonction des préférences du chien. Attention toutefois à ne pas “gaver” le chien et à rééquilibrer sa ration journalière en fonction. Ainsi, quand vous voudrez récompenser une très bonne action comme “le pipi dehors” au départ, vous pourrez utiliser une friandise extrêmement appétente et très appréciée par le chiot.

La friandise n’est pas la seule récompense. La voix et la joie du maître sont de très belles récompenses pour un chiot, ainsi que le jeu, les câlins ou les caresses. Une autre des récompenses à laquelle on ne pense pas assez, c’est laisser le chien réaliser des comportements naturels qu’il apprécie et qui le détendent comme par exemple : renifler, se rouler, se balader, etc.

Voilà! Vous connaissez les bases maintenant pour bien commencer avec son chiot. Des exercices vous sont proposés sur notre Groupe Facebook, car notre super Juliette est en train de tisser des liens avec sa petite canaille nommée Chelsea depuis août dernier et nous partage leur évolution 🙂

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